Si on lisait ?
Si on lisait ?

Charly Tempête : L’affaire du chien

 

Madame Moreno doit partir en week-end et elle confie la garde de son chien à Charly. Et attention,  il ne s’agit pas de n’importe quel chien. Marie-Rose est une femelle caniche nain qui a été plusieurs fois primée et qui a l’habitude d’être bichonnée et chouchoutée.  Charly, lui, aurait plutôt pensé passer son temps à la fête foraine.  Qu’à cela ne tienne, pour que le week-end ne soit pas totalement gâché, il invite sa bande de copains à la maison pendant que ses parents sont sortis. Et soudain, c’est le drame. Marie-Rose a disparu…

On aime les aventures de Charly, élève de CM1, inventeur et bricoleur, jamais à court d’idées, de sa famille et de sa bande de copains. Un court roman dynamique et plein de vie aux personnages attachants : on en redemande !

 

D’Annelise Heurtier et Clotka, éd Casterman, 6,95€. Pour les 8-10 ans

Je commence à lire avec… Emilie

 

La petite fille en habits rouges de Domitille de Pressensé est toujours une valeur sûre chez les enfants et on prend toujours un grand plaisir à feuilleter les albums avec les plus jeunes. Mais, cette fois, c’est à des enfants plus grands qu’elle s’adresse avec des livres petits formats mais grandes lettres  qui s’adressent aux jeunes lecteurs du CP.  On y retrouve Emilie, Stéphane, et bien sûr le hérisson Arthur, qui ont décidé de passer une nuit sous la tente, ou Emilie qui veut aider un papillon qui est entré dans l’école, puisqu’il existe à ce jour six titres dans cette série. En fin d’ouvrage, des petits livres autour des mots et de la lecture.

 

Aucun doute, les jeunes lecteurs apprécieront de lire une histoire entière comme des grands. Et retrouveront avec plaisir Emilie dans un graphisme issu de la série animée diffusée sur France 5. Les parents, eux, préféreront le trait délicat des albums originaux !

 

Ed Casterman, 4,95€. A partir de 6 ans.

La lettre d’Elisabeth


Elisabeth 2 est un sacré petit bout de femme. Elle adore lire et écrire. Ce qui n’est pas du goût de son père, Etienne, qui, lui, ne sait pas lire. Cela lui coûta d’ailleurs une jambe, un jour où il n’avait pas vu une pancarte indiquant qu’une poutrelle était dangereuse. Ce fut l’accident. Le problème d’Elisabeth 2, c’est qu’Etienne empêche son fils d’aller à l’école afin qu’il l’aide dans sa boutique de cordonnerie. Alors, un jour, la petite fille a l’idée de demander au Père Noël de l’aider.

 

Ce n’est pas le vieux barbu qui va lire sa lettre, mais José, un facteur fantasque et amoureux des mots. Avec un peu d’ingéniosité, beaucoup de générosité, et le concours d’une jolie modiste, il va démontrer au cordonnier bourru à quel point il est important de savoir lire.

 

Un beau roman aux chapitres courts, plein d ‘humour (mention spéciale pour les illustrations de Pauline Duhamel) et de poésie, sur un sujet grave. A conseiller à tous les petits lecteurs, et à tous ceux qui ne voient pas l’intérêt de lire !

 

Emmanuelle Cosso-Merad, éd. Castor Poche romans/Flammarion, 5,60 €. A partir de 8 ans.

Les Colombes du Roi-Soleil : les comédiennes de Monsieur Racine

Coffret d’écriture

 

On connaît (et on aime) déjà la série à succès d’Anne-Marie Desplat-Duc pour son mélange d’aventure, d’histoire et de romance. Votre petite lectrice, si elle rêve devant la vie d’Isabeau, Hortense, Charlotte et Louise et le faste de Versailles, sera aux anges avec ce coffret d’écriture délicat. A l’intérieur : le roman Les comédiennes de Monsieur Racine, six lettres-enveloppes et six autocollants pour les fermer. Histoire d’entrer, encore un peu plus, dans la peau de leur héroïne préférée…

 

D’Anne-Marie Desplat-Duc, éd Flammarion, 10€   

Ma mère est impossible

 

Vous vous en rendrez compte au fil de ce blog : on peut acheter un roman de L’école des loisirs les yeux fermés : jusqu’à présent – et on vous jure qu’on en a lu ! – on n’en a jamais trouvé un qui nous ait déçu.

 

C’est le cas, par exemple, de « Ma mère est impossible » d’Anne Fine. Anne Fine, il faut le dire, est une référence en matière de littérature jeunesse et ses romans sont tous des petites merveilles, drôles et décalées, finalement « so british ».  

Nous voici donc, ici, en compagnie de Minna. Minna est tout juste ado mais elle a bien plus de plomb dans la cervelle que beaucoup de teenagers. Et surtout, elle en a beaucoup plus que sa maman, une punkette forcément trop cool, mais totalement irresponsable quand il s’agit de se gérer, d’élever son bébé, joliment surnommée Tétine Nicotine, ou son aînée. Ajoutez à cette drôle de famille une mamie dévouée – mais qui campe quand même sur quelques principes – et le fiancé de la maman, rebaptisé Pourri de Malheur, qui lui est parfaitement assorti : vous comprendrez immédiatement qu’il y a là tous les éléments pour une belle comédie.

Et effectivement, enfants comme parents s’amuseront beaucoup des péripéties de cette famille vraiment pas comme les autres (on aime particulièrement la terrible fin d’un pauvre chien tout juste adopté).

Mais, au-delà, il y a un message qui nous plait, sur la différence, la tolérance et le fait qu’il faut voir bien au-delà des apparences. Quant aux amoureux de l’Angleterre (dont nous sommes), ils seront ravis de se plonger dans une ambiance « cheveux en crête bleue » qu’on ne trouve que là-bas…

 

Ma mère est impossible, d’Anne Fine, éd L’école des loisirs, 7€

Je suis en CE1

On les a rencontrés l’année dernière, alors qu’ils entraient à l’école primaire. Les petits élèves de « Je suis en CE1 » ont fait comme nos enfants, ils ont changé de classe. Et les voilà dans de nouvelles aventures. La photo de classe, la bibliothèque, une dent perdue :  tout est fait, ici, pour que les jeunes lecteurs d’identifient aux personnages de ces courtes histoires.  En outre, le texte, par sa longueur,  sa difficulté est totalement adapté aux élèves de CE1. Les petits plus : un exercice de compréhension,  des petites infos. A noter, enfin, que le texte est signé Magdalena, la « maman » de Bali…

 

De Magdalena et Emmanuel Ristord, éd Castor poche, 5,50€.

Quatre tomes disponibles pour le moment, deux à venir d’ici la fin de l’année…

 

C’est moi Bruce !

 

Voilà un petit personnage qui devrait vite devenir l’ami de nos petits lecteurs. Il s’appelle Bruce, c’est un jeune phacochère  - ce qui, déjà, est peu banal – et il habite avec ses parents dans un bus-maison  particulièrement original (et qui a tout pour faire rêver).

Dans C’est moi Bruce !, premier tome de la série, notre jeune aventurier rêve de découvrir le monde comme le firent, naguère, ses parents. Ceux-ci décident donc de faire reprendre la route à leur bus-maison. Mais c’est la déception : Bruce se rêve en partance pour l’Afrique, mais voilà que la famille s’arrête à la réserve naturelle qui est tout à côté. Ce que Bruce ne sait pas encore, c’est qu’il n’est nul besoin d’aller loin pour connaître le grand frisson… et se faire des amis !

Aucun doute, voilà une série originale et pleine de bonne humeur, à mi-chemin entre le roman illustré et la BD. Des astuces qui, alliées à des illustrations colorées et séduisantes, devraient amener les lecteurs débutants à avoir envie de s’y plonger…

 

C’est moi Bruce !, d’Andrew Joyner, éd Rageot, coll. Petit roman, 5,90€

Egalement sorti, dans la même série,  Le nouvel ami de Bruce

 Je suis en CP : Le bras cassé

 

  

Voilà sans doute la collection que les parents de petites élèves de CP attendaient. En effet, il est souvent difficile d’évaluer si un livre est adapté au niveau de lecture des enfants. Avec la collection Je suis en CP, pas de question à se poser : c’est écrit dessus. Et tout est fait pour accompagner le jeune lecteur et lui faire prendre plaisir à lire. Texte suffisamment long pour qu’il ait le sentiment de lire un vrai roman, mais suffisamment court aussi pour qu’il ne s’y perde pas. Le vocabulaire est simple, ce qui évite qu’il ne bute sur trop de mots et ne se décourage. Et puis, histoires comme illustrations sont très proches de leur quotidien. Ici, c’est Tim qui s’est cassé le bras et se retrouve plâtré. Dans La rempaçante, Maîtresse Julie était malade et une institutrice inconnue venait faire classe. Dans Jour de piscine, Mia avait peur d’aller dans l’eau, etc.

Avec les petits livres de Je suis en CP, c’est donc double, triple, bénef. L’enfant prend plaisir à lire,  il découvre une histoire qui lui parle (qui, le cas échéant, soulève un problème qu’il connaît et lui propose une solution), et il apprend des choses (ici, comment faire ses lacets et la différence entre c et ç) grâce aux petit jeux en fin d’ouvrage.

A noter que la série est signée, pour les textes, Magdalena, ancienne institutrice en CP, auteur de nombreuses méthodes de lecture aux éditions Retz et… « maman » de Bali. Si ça, ce n’est pas une référence !

 

Je suis en CP : Le bras cassé, de Magdalena et Emmanuel Ristord, éd Castor Poche benjamin/Flammarion, 5€

 

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